Le Lignon antidote aux « horreurs soviétiques »

par Martin Staub, Maire de Vernier et candidat au Conseil adimnistratif

Le titre se veut accrocheur : « Faire mieux que les horreurs soviétiques ». La légende de la photo illustrative en remet une couche : « Les initiants partent en guerre contre les barres d’immeubles ». Problème. La photo illustrative représente la cité du Lignon.

Problème car l’association d’idée voulue est : Cité du Lignon = barre d’immeuble = horreur soviétique = exemple à ne pas suivre.

Problème car cette association d’idée est non seulement fausse et, par ailleurs, elle stigmatise toute une cité et ses habitant-e-s.

L’association d’idée ne colle pas à la réalité de cet ensemble architectural de 50 ans. Loin d’être un ensemble de barres à la Soviétique, la Cité se love dans un écrin de verdure. En son cœur, un centre commercial offre toutes les facilités du centre médical à la poste en passant par, pas un mais deux, grandes enseignes de supermarché. Tant la Confédération va l’inscrire à « l’Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse ». Le Canton l’a classé avec un plan de site.

Mais les développements ne sont pas figés. Le Jardin Robinson à l’orée de la forêt a été rénové en 2018. La place centrale du Lignon va être complètement repensée pour en faire un univers piéton mieux arborisé sur laquelle les jeux d’eaux ou autres places dédiées au Beach volley prendront place. La piscine qui borde ce grand ensemble offre un espace de verdure unique avec des bassins également rénovés avec une technologie de filtres innovante.

Mais ce ne sont pas que les infrastructures qui font du Lignon l’antithèse d’une horreur soviétique. Les habitant-e-s font vivre la cité, grâce à leurs engagements, pour le marché de Noël, dans leur association de locataires, dans les maisons de quartier, dans les clubs sportifs, etc.

Et ils ne se laissent pas faire. Quand la patinoire extérieure a dû s’expatrier loin de la place du Lignon, les forces bénévoles ayant fatigué…d’autres volontaires ont repris le projet avec l’outil innovant des contrats de quartier.

Ainsi, quand on associe le Lignon à des images négatives, méprisantes, ce n’est pas un ensemble inerte qu’on attaque mais les habitant-e-s qui y vivent et l’animent.

A la lumière de ces quelques exemple, il est clair que la Cité du Lignon est loin d’être juste une barre d’immeubles (in)digne représentante des horreurs soviétiques. Elle est une réussite architecturale avec des habitant-e-s qui la font (bien) vivre au quotidien. Des problématiques sociales et d’incivilités existent comme d’autres quartiers à Genève et en Suisse.

Cependant, les problématiques sont prises à bras le corps et grâce à l’énergie des habitant-e-s soutenus, notamment, par la Ville de Vernier, le Lignon défie le temps et les stéréotypes tenaces pour un faire un lieu de vie agréable.