L’initiative «Pro Service Public» («En faveur du service public») affaiblit ce qu’elle prétend promouvoir. En cas de oui, aucun timbre ne verra son prix baisser, les WC des trains ne seront pas plus propres et aucune connexion à Internet ne gagnera en rapidité. Malgré cette absence de bénéfices, certains prennent le risque de mettre en péril une offre unique à l’échelle mondiale.
Des questions cruciales sont laissées sans réponse
En Suisse, le service public est l’histoire d’une réussite et il assure la cohésion de notre pays. L’égalité des chances en ce qui concerne l’accès aux prestations et aux meilleurs prix, une excellente qualité des services dans toutes les régions et une disponibilité continue et généralisée sont des éléments d’importance centrale. La pression sur les salaires (« dumping » salarial) et le « dumping » social doivent eux aussi être exclus. Le terme « service public » implique une utilisation respectueuse des ressources naturelles et un investissement dans des offres qui ne sont peut-être pas payantes à court terme, mais qui à long terme produisent un effet sur l’économie et font figure d’exemples. L’initiative ne dit malheureusement pas un mot de tous ces points.