Auteur/autrice : PS Vernier

  • Saigner la CPEG ou la soigner? La réponse s’impose!

    Communiqué de presse du 10 avril 2017

    Les groupes parlementaires au Grand Conseil genevois EàG, PS, MCG et Les Verts ont réuni les signatures nécessaires pour la convocation d’une session extraordinaire du parlement, qui se tiendra le 24 avril prochain. Celle-ci sera consacrée à la discussion du projet de loi signé par 45 député·e·s de ces quatre formations politiques, intitulé: « Saigner la CPEG ou la soigner? La réponse s’impose! ».

    Face à la volonté affichée du président du Comité de la Caisse de pension de l’État de Genève, en lien avec le Conseil d’État, de baisser très fortement les rentes à venir, les groupes parlementaires EàG, PS, MCG et Les Verts se sont mis d’accord pour proposer un scénario alternatif, beaucoup moins coûteux pour les finances publiques et pour les assuré·e·s.

    Saigner la CPEG?

    Après une diminution des rentes de 12% en 2014, de 5% (fin 2016), il est aujourd’hui question d’une nouvelle amputation de 15%, soit d’un recul total de plus de 30%…

    En réaction à la démarche de nos groupes parlementaires, le Conseil d’État a annoncé jeudi dernier au Grand Conseil sa volonté de recapitaliser la Caisse et « d’adoucir » un peu la dernière saignée annoncée. À une condition toutefois : que les assuré·e·s acceptent le passage de la CPEG en « primauté de cotisations ». En clair, cela signifie que les actifs·ves cotisants n’auraient plus aucune garantie du niveau de leurs rentes et que l’État se désengagerait par rapport à la CPEG.

    Nous préférons la soigner!

    En réalité, il est possible d’agir de façon responsable en n’exigeant pas que l’État dépense des milliards, tout en défendant beaucoup mieux les intérêts des assuré·e·s. C’est ce que nos groupes proposent.

    En effet, au premier sacrifice du personnel déjà acté par le Comité de la Caisse, soit l’élévation de l’âge de la retraite d’un an, qui représente 400 millions de francs d’engagements en moins, nous proposons d’ajouter une cotisation temporaire de 0,55% sur 12 ans et demi, à la seule charge des assuré·e·s, qui représente l’équivalent de 200 millions de plus, soit un effort total de 600 millions.

    De son côté, l’État injecterait 800 millions, dont 320 pourraient être pris sur la dissolution partielle d’une provision déjà existante, soit un montant de 480 millions à trouver.

    Dans l’intérêt des contribuables et des assuré·e·s

    Notre proposition permettrait de maintenir la CPEG en « primauté de prestations » avec des retraites à hauteur de 60% du salaire assuré, dont la moyenne actuelle est de 3000 francs par mois. La Caisse de pension de l’État de Vaud, mais aussi celle de la Migros, a maintenu ce système… Pourquoi pas celle l’État de Genève ?

    Elle ne coûterait pratiquement rien aux contribuables, puisque l’État pourrait par exemple financer les 480 millions à trouver par un emprunt à long terme (20 à 30 ans) sur les marchés financiers aux taux actuels de 0,5 à 0,6% par an (coût : 2,4 millions par an).

    Nos projections actuarielles très prudentes (cf. graphique joint) montrent qu’avec un taux technique de 2,5%, un rendement annuel moyen de 3,25%, une inflation très faible (indexation des salaires de 0,3% par an) et une croissance des effectifs cotisants de 1% par an (très inférieure à celle des dix dernières années), le suivi du « chemin de croissance » prévu par la loi cantonale serait largement assuré à l’horizon 2030. Au-delà, toute projection devient évidemment plus aléatoire…

  • NON à la réforme Prévoyance-vieillesse 2020!

    NON à la réforme Prévoyance-vieillesse 2020!

    Les militant-e-s socialistes genevois-es, réuni-e-s le 5 avril en Assemblée générale, ont décidé de rejeter la réforme Prévoyance-vieillesse 2020. Elles-ils ont estimé que celle-ci amenait peu d’avancées et qu’il était difficile, dans un canton comme le nôtre, de la soutenir. Par ailleurs, les Socialistes genevois-es ont voté un soutien au référendum qui vient d’être lancé par les syndicats.

    Les militant-e-s du Parti socialiste genevois ont décidé de dire NON à la réforme Prévoyance-vieillesse 2020 tout en saluant le combat de leurs élu-e-s à Berne, qui ont évité une réforme de pur démantèlement, comme souhaitée par les partis de la droite dure. Les Socialistes genevois sont convaincus que les arguments en faveur de la réforme ne corrigeront pas les inégalités qu’elle va engendrer, notamment entre les retraité-e-s actuel-le-s et les futur-e-s retraité-e-s. De plus, la question de l’égalité entre femmes et hommes a été au cœur des débats : l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes, sans aucune compensation pour corriger les inégalités salariales existantes, a poussé les militant-e-s à rejeter la réforme.

    La situation économique à Genève est difficile pour les familles de la classe moyenne et les milieux défavorisés qui voient leur budget diminuer sous le poids de dépenses de plus en plus lourdes concernant l’assurance maladie et le logement. La réforme apporte peu de solutions pour résoudre les problèmes de la précarité. Les personnes les plus modestes au bénéfice des prestations complémentaires AVS-AI ne profiteront pas de la hausse de 70 francs de la rente AVS puisque ces prestations baisseront d’un montant équivalent. Non seulement un grand nombre de personnes ne trouvent plus de travail après un certain âge, mais encore la numérisation de l’économie menace bon nombre d’emplois; augmenter l’âge de la retraite dans ces conditions n’est donc pas acceptable.

    Le Parti socialiste genevois rappelle que le peuple genevois avait refusé, en 2010, une baisse du taux de conversion des avoirs du 2ème pilier, et accepté, le 25 septembre 2016, l’initiative AVS+ pour augmenter les rentes de 10%. Les Genevois-es ont ainsi prouvé leur attachement à l’assurance sociale de solidarité, qui demeure le système le plus stable et le plus équitable entre les générations. Par conséquent, la solidarité du système de retraite doit être renforcée, sans détériorer la situation des retraité-e-s. C’est la raison pour laquelle les Socialistes genevois-es estiment qu’elles-ils doivent se joindre aux référendaires pourqu’un système équilibré de retraite soit mis en place afin de garantir des prestations qui permettent à toutes et tous de vivre dignement.

  • Le PS contre l’augmentation des tarifs TPG: « Arrêtons de culpabiliser la population! »

    Le PS contre l’augmentation des tarifs TPG: « Arrêtons de culpabiliser la population! »

    Les Socialistes appellent à voter NON à un projet qui vise à augmenter les prix des transports publics genevois, et ce malgré le fait que la population s’est exprimée, à deux reprises, contre cette hausse. En effet, en 2014, 53,8 % des Genevois-e-s avaient refusé une hausse tarifaire. Malgré ce résultat, la majorité de droite du Grand Conseil et du Conseil d’État a décidé de revenir sur cette décision populaire.

    L’Entente essaye de culpabiliser la population en affirmant que l’acceptation de l’initiative a induit une diminution de revenus pour les TPG, ce qui a entraîné une baisse de prestations. Lors de la campagne de 2014, le Conseil d’État avait affirmé, dans la brochure des votations, que si le oui l’emportait, « L’État devrait augmenter d’autant sa subvention à l’entreprise, pour éviter notamment que les TPG soient contraints de supprimer des prestations. ». Or, aujourd’hui, en proposant cette hausse de tarifs, c’est exactement le contraire qu’essaye de faire la majorité de droite qui, non seulement ne tient pas sa promesse, mais bafoue les fondements de notre démocratie.

    En invoquant l’augmentation tarifaire de 3 % à l’échelon national, validée par l’Union des transports publics (UTP), pour justifier la hausse des prix genevois, la droite ment à la population. En effet, l’augmentation proposée dans notre canton s’élève à environ 10 %, soit bien plus que les 3 % évoqués par l’UTP. Il ne s’agit donc pas d’une volonté d’adapter les prix, mais bien prendre dans le porte-monnaie des Genevois-es pour leur faire payer des prestations que la droite refuse de payer. Le Parti socialiste s’oppose à ce que la population paie d’avantage pour une prestation que l’État doit assurer, mais surtout qu’il s’est engagé à assumer. C’est la destruction du service public découlant de la politique d’austérité voulue par la droite qu’il faut rejeter. Pour toutes ces raisons, les Socialistes appellent à refuser l’augmentation des tarifs des TPG.