Auteur/autrice : PS Vernier

Texte rédigé par Wahba Ghaly, conseiller municipal

La pandémie COVID-19 a affecté toute la population suisse. Au cours des derniers mois, les étudiant·e·s universitaires et des hautes écoles suisses – un segment important de notre société – ont également connu des défis uniques provoqués par la pandémie!

Les jeunes sont une source d’inspiration en ces temps de pandémie sans précédent. Qu’ils vivent à Genève ou à Vernier, les jeunes ressentent les mêmes défis économiques et sociaux que le reste de la population: cela a été confirmé dans un mail récemment envoyé par le responsable de l’Alumni de l’Université de Genève. Selon cette communication, 30% des étudiant·e·s travaillent – à côté de leurs études – dans des domaines économiques qui sont actuellement durement touchés par la crise. Aujourd’hui, de nombreux étudiant·e·s tirent la langue pour payer leur loyer, ou encore du matériel informatique, indispensable à leurs études, alors que de nombreux cours ne sont plus donnés qu’en ligne, par visio-conférence, en raison des restrictions sanitaires. 1’100 nouvelles demandes d’aide ont ainsi été enregistrées, soit une hausse inquiétante de 35% par rapport à la même période de l’année passée.

En effet, aujourd’hui, beaucoup de nos jeunes sont dans une incertitude financière et ne savent donc pas comment la COVID-19 affectera leur avenir!

Privé·e·s de leur emploi d’appoint, des centaines d’étudiant·e·s ont en effet glissé dans la précarité. L’UniGe travaille actuellement d’arrache-pied pour aider nos jeunes à surmonter les obstacles auxquels elles et ils sont confronté·e·s dans la poursuite de leurs rêves, afin d’obtenir leur diplôme et intégrer au plus vite le marché du travail dans la nouvelle réalité de demain. Même si je suis immensément fier du travail que l’UniGe fait en partenariat avec ses fondations publiques ou privées pour aider les jeunes de Genève à acquérir les outils pour construire des carrières réussies, ce n’est toujours pas suffisant pour relever le défi ou pour éviter les conséquences à venir.

Des incertitudes pour les étudiant·e·s

L’incertitude que beaucoup de jeunes Genevois / Verniolan·e·s ont ressenti ces derniers mois peut être accablante. Ces jeunes étudiants ont fait face à de multiples difficultés: les Communes peuvent avoir un rôle important pour les aider à surmonter ces obstacles financiers et professionnels. Les administrations municipales locales peuvent engager ressources pour faire en sorte que les jeunes de chaque municipalité aient les mêmes opportunités pour relever les défis qui les attendent.

Ce qui est nécessaire à l’heure actuelle, ce n’est souvent pas plus qu’une aide ponctuelle. En revanche, à terme, les Communes – en coordination avec l’UniGe et les Fondations du canton de Genève – pourraient sans doute construire les ponts indispensables entre les étudiant·e·s / les jeunes en recherche d’emploi avec les employeurs potentiels du canton.

Au PS Vernier, nous valorisons l’éducation et le travail difficile des étudiant·e·s, nous veillons les uns sur les autres et pour le bien-être de toutes et tous nos résident·e·s ! À la fin de notre dernier caucus, la réunion des élu·e·s du Conseil municipal, nous avons entamé une discussion sur la possibilité de mettre en place un bouquet de mesures au cours des prochains mois pour aider notre population poussée vers la précarité. Les étudiant·e·s universitaires et des hautes écoles ne doivent en aucun cas en être exclus: notamment car ils ont en règle générale un accès restreint au droit au chômage, alors même que la période économique est difficile. Ces mesures peuvent être similaire à ce que nous avons fait pour soutenir les personnes âgées, ou les familles (chèques-famille, crèches).

Le groupe du PS au Conseil municipal de Vernier est inébranlable dans son engagement et s’appuiera sur les mesures que le Maire socialiste, Martin Staub, a mis en place pour aider les secteurs économiques touchés, les familles et le programme de distribution alimentaire pendant la pandémie… Nous sommes plus que jamais convaincus qu’il faut continuer à soutenir tous les segments touchés de notre population, y compris les étudiant·e·s qui ont des jobs d’appoint, dès à présent, mais aussi dans les années à venir.

Nous savons d’ores et déjà que les employeurs ont beaucoup de difficulté à recruter actuellement. Il faut donc faciliter la mise en lien de ces jeunes avec le monde économique: les employeurs pourraient avoir besoin de main d’œuvre dès la fin de la pandémie. Les employeurs locaux avec lesquels la Ville de Vernier a un lien privilégié pourraient également jouer un rôle important dans cette reprise. Embaucher des jeunes verniolan·e·s afin de leur permettre de concilier vie étudiante et vie professionnelle pourrait être un exemple de réussite et d’intégration. Cela profitera grandement à nos jeunes, à nos employeurs et à notre société dans son ensemble.

Conclusion

En ces temps difficiles, les Conseillers administratifs ont tout mis en œuvre pour soutenir la population: ces actions ne doivent en aucun cas exclure nos jeunes, qui ont continué a poursuivre leurs études en ligne, parfois même sans avoir d’ordinateur à la maison, ni accès à internet, dans une période où même l’accès aux bibliothèques s’est restreint !

Les Communes du canton de Genève peuvent jouer un rôle moteur en complétant les efforts déployés par l’UniGe et ses fondations publiques et privées pour mettre en place une série de mesures fournissant à nos étudiant·e·s et jeunes le soutien dont ils ont besoin, maintenant et pour leur avenir.

Pour le moment, une solution à deux volets peut être envisagée :

• Etudier la possibilité d’une aide complémentaire, ponctuelle, et indispensable de la part des Communes, qui prennent en compte les effectifs d’étudiant·e·s dans chaque commune mais également la capacité financière de chaque municipalité. Cette mesure permettra ainsi de compléter le travail initité par l’UniGe et ses fondations!
• Elaborer une stratégie en accord avec l’UniGe (Emploi Jeunesse/ Municipalités) pour garantir que nos jeunes aient accès à des expériences professionnelles stables dans leurs communes/régions du canton, essentielles non seulement pour qu’ils arrivent à payer leurs études dès présent, mais également pour préparer leur vie professionnelle future.