Auteur/autrice : PS Vernier

  • Le PS fait mieux que résister !

    Le PS fait mieux que résister !

    par Thomas Wenger, président du PS Genevois

    Chères et chers camarades, nous venons de vivre dimanche le deuxième tour des élections au Conseil d’État. Le résultat global pour la gauche est décevant car nous perdons la majorité au Conseil d’État avec la non-réélection de Fabienne Fischer. Toutefois, pour notre parti, le résultat socialiste est au rendez-vous. Thierry Apothéloz et Carole-Anne Kast ont été élu-es au Conseil d’État. Nous leur adressons nos plus vives félicitations ainsi qu’à Antonio Hodgers ! Nous maintenons ainsi nos deux sièges au gouvernement après en avoir gagné un supplémentaire au Grand Conseil pour un total de 18. Rappelons-nous que ces dernières années, le PS perdait des sièges dans chaque élection cantonale après en avoir perdu plusieurs aux dernières élections fédérales. Alors malgré le contexte général fort inquiétant sur lequel je reviendrai après, nous avons le droit, camarades, d’être fier-ères et heureux-seuses de notre résultat !

    C’est grâce à vous toutes et tous que nous avons pu obtenir ce bon résultat. Vous vous êtes investi-es dans cette campagne depuis une année, chacune et chacun à votre niveau. Au nom du Parti socialiste, je tiens à vous remercier chaleureusement pour votre engagement, votre temps et votre énergie pour porter les valeurs et les projets socialistes !

    Nous pouvons également nous réjouir d’une excellente nouvelle. C’est la première fois dans l’histoire de Genève que le Conseil d’État comporte une majorité de femme ! Le combat pour l’égalité avance, certes bien trop lentement, mais c’est un pas de plus.   

    Trêve de réjouissances, ces élections cantonales ont connu leur lot de mauvaises nouvelles. La majorité du Conseil d’État repasse à droite (oui Pierre Maudet est clairement de droite, il ne suffit pas de mettre « justice sociale » dans le nom de son nouveau mouvement pour devenir d’un coup de baguette magique ni de droite ni de gauche…). La majorité au Grand Conseil est très à droite avec le renforcement des partis populistes et démagogiques et l’éviction d’Ensemble à gauche du parlement, victime de ses conflits internes.

    Cette législature va être très difficile. Nous devrons donc à chaque niveau institutionnel être des remparts, des barrières de protection, pour les locataires, les personnes qui n’arrivent plus à boucler les fins de mois, les gens qui ont besoin d’un service public fort et de prestations permettant une vie digne. Chaque fois que ce sera nécessaire, nous lancerons des référendums, nous proposerons des initiatives et nous serons dans la rue, comme hier au 1er Mai, avec toutes les forces de la gauche politique, syndicale et associative.

    A présent, nous devons enchainer directement avec la campagne pour les votations du 18 juin et les élections fédérales. Nos objectifs sont de conserver le siège de Carlo Sommaruga au Conseil des États au côté de Lisa Mazzone ; de défendre ceux de Laurence et Christian au Conseil national et de récupérer le troisième siège qui nous a échappé il y a 4 ans.

    Nous sommes sortis des élections cantonales comme le deuxième parti de Genève, le premier parti de gauche, leader de l’alternative. C’est dans cette dynamique combative et positive que nous devons être pour gagner en octobre prochain.

  • Martin Staub: « Oui au salaire minimum, oui à l’insertion professionnelle »

    Martin Staub: « Oui au salaire minimum, oui à l’insertion professionnelle »

    Photo: Magali Girardin pour la Ville de Vernier

    L’introduction du salaire minimum dans le canton a eu des effets positifs indéniables tels que la réduction de la grande précarité des travailleurs·euses, la revalorisation de certaines professions souvent féminines et la lutte efficace contre la sous-enchère salariale.

    Cependant, dans un éditorial du 28 avril dans Le Temps, la journaliste Laure Lugon remet en question cette avancée en prétendant qu’elle se retournerait contre les plus démuni·es, ce qui est une contre-vérité. Cette attaque contre le salaire minimum est une vieille rengaine portée par la frange la plus libérale et conservatrice des partis de droite, qui considèrent que le salaire minimum empêche l’existence de certains emplois et mettrait ainsi des personnes dans la précarité, une affirmation totalement fausse. En réalité, c’est bien évidemment l’existence d’emplois mal rémunérés qui pousse les gens dans la précarité.

    Ce qui est ici pernicieux est l’utilisation d’une problématique réelle, l’insertion professionnelle, pour remettre en cause le salaire minimum. Étant cité dans l’article qui a donné lieu à l’éditorial, je me permets de contredire cette affirmation. Bien qu’il ait fallu mieux décrire les exceptions à ce dispositif au moment de sa mise en place, la question des stages d’insertion professionnelle pour les personnes éloignées du marché du travail n’a en effet pas été suffisamment précisée dans la loi. Mais il s’agit du propre d’une innovation, d’un progrès social, de répondre à un besoin avéré et de mettre en lumière d’autres problématiques afin de préciser le cadre et de clarifier les limites d’application pour éviter les abus.

    Depuis l’introduction du salaire minimum il y a deux ans, mon travail en tant que conseiller administratif, ainsi que celui d’autres personnes, est de souligner la nécessité de préciser cette exception pour permettre aux personnes éloignées du marché du travail, ayant un parcours non linéaire et accidenté, de (re)construire un parcours professionnel et personnel. Grâce à la collaboration entre les communes, l’État, les associations actives dans l’insertion, les syndicats et les associations patronales, nous sommes sur le point de trouver une solution pour ce type de stage d’insertion. Bien que j’aurais aimé que cela arrive plus tôt, toutes ces parties prenantes, en particulier les syndicats, à l’origine du salaire minimum, ont envie de trouver une solution pérenne car nous savons toutes et tous l’importance du salaire minimum et de l’insertion professionnelle.

    En deux ans à peine, le salaire minimum a permis de sortir des travailleurs·euses de la précarité et de supprimer des emplois sous-payés déguisés en stages. Avec un contrat social renouvelé et encadré par des règles plus précises, l’insertion professionnelle va continuer à contribuer de manière décisive à la lutte contre la précarité.

  • [Interpellation] Favorisons la plantation des arbres fruitiers sur l’espace public de Vernier

    [Interpellation] Favorisons la plantation des arbres fruitiers sur l’espace public de Vernier

    Au sens de l’article 47 du règlement du conseil Municipal de Vernier

    A partir de leur plantation jusqu’à leur décomposition, les arbres fruitiers offrent nourriture, abris, lieux de reproduction et d’hivernage à grand nombre d’espèces animales, végétales, mousses, champignons etc. et contribue ainsi à la biodiversité !

    Dans un contexte de changement climatique, les bénéfices de ces arbres ne sont pas seulement liés à un meilleur système agroalimentaire mais aussi à une meilleure gestion énergétique des périodes caniculaires, à l’absorption des polluants, au stockage du carbone, à la restauration des sols dégradés, voire à un meilleur report avantages/couts socioéconomiques.

    A Vernier, a l’heure actuelle la fonction productive, c’est la fonction ornementale qui prédomine, ainsi, le platane – arbre particulièrement pauvre en biodiversité hébergée – colonise l’espace public alors qu’à surface équivalente, le châtaignier par exemple pourrait produire autant de farine que le blé.

    Au-delà de l’aménagement paysager, la plantation du bon arbre au bon endroit en s’assurant que le sous-sol est libre des canalisations afin de prévenir tout dégât par les racines, permet notamment de :

    • Promouvoir et favoriser les variétés locales et les pépinières locales ;
    • Créer des structures colonisées par de nombreuses espèces animales ;
    • Améliorer la santé par une alimentation saine/locale et l’augmentation de la qualité de vie ;
    • Revaloriser l’immobilier qui dépend de l’image de la ville et de sa capacité à se développer.

    Il permet également, dans un contexte plus large de :

    • Générer des interactions sociales entre citadins, en créant des moments de convivialité lors des plantations, la taille, la greffe fruitière, la récoltes et même la cuisine ;
    • Transformer notre regard sur l’environnement urbain ;
    • Créer un effet positif sur la santé public et le bien-être des habitant.e.s ;
    • Induire un effet économique positif, notamment en valorisant les parcelles et en réduisant les îlots de chaleur.

    Ces constats étaient partagés par le Conseil municipal, car en novembre 2017, ce même conseil a adopté une motion (M274), promue notamment par MM. Bron et Angeloz encore présents parmi nous, qui visait les mêmes objectifs de plantation d’arbre fruitier.

    Dès lors, dans ce contexte, je désire savoir ce que le Conseil administratif a entrepris et compte entreprendre pour :

    • Mettre en œuvre la M274 ;
    • Planter plus d’arbre fruitiers dans l’espace public ;
    • Mettre en place des projets respectant les visées sociales prévues par la M274.

    Vernier le 19 janvier 2023
    Wahba Ghaly
    Conseiller Municpal