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  • Démarrage sur les chapeaux de roue pour l’initiative populaire « Pour un congé paternité raisonnable! »

    par Adrian Wüthrich, président de l’association «Le congé paternité maintenant!» et président de Travail.Suisse

    En Suisse, un nouveau père a droit à un jour de congé payé, comme pour un déménagement. Au parlement ont eu lieu plus de 30 essais pour améliorer cette situation, la dernière fois fin avril (le Conseil national a refusé par 97 voix contre 90). La voie parlementaire ne porte pas ses fruits. Des sondages représentatifs montrent que 80% des votants veulent un congé paternité payé, raison pour laquelle une large alliance de la société civile a lancé l’initiative populaire « Pour un congé de paternité raisonnable – en faveur de toute la famille ». Elle exige un congé paternité payé de 20 jours, à prendre de manière flexible dans un délai d’un an après la naissance. La solution proposée doit se calquer sur l’assurance maternité, introduite en 2005 et financée par les allocations pour perte de gain.

    Un congé paternité digne de ce nom est nécessaire. Le père actuel veut soutenir la mère, s’occuper dès le départ du nouveau-né et aussi d’éventuels enfants plus âgés. Il prend ses responsabilités. Les parents savent à quel point la période après la naissance peut être fatigante. Prendre sur ses vacances pour remplir ces tâches est une erreur. Les vacances sont faites pour se reposer du travail et constituent un important pilier de la protection de la santé.

    Un vrai congé paternité est aussi adapté à notre époque. La Suisse est le seul pays d’Europe sans disposition légale à ce sujet. Contrairement au débat sur le congé parental, c’est une démarche pragmatique en faveur des familles s’intégrant facilement dans le système actuel. Le congé paternité est aussi utile à la société. L’engagement des pères dans les tâches familiales dès la naissance contribue à stabiliser et à renforcer les relations de famille. De plus, lorsque les mères se sentent déchargées dès le premier jour par leur partenaire, elles sont davantage prêtes à réintégrer le marché de l’emploi après leur congé maternité. Ainsi, le congé paternité contribue à l’égalité entre homme et femme, et à l’intégration des mères sur le marché du travail dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. La flexibilité proposée permet de répondre à la situation spécifique à chaque famille.

    Finançable, le congé paternité de quatre semaines est un investissement intelligent pour les familles. Il coûte 385 millions de francs par an. Cela correspond à environ 0,12% de la masse salariale de la Suisse, soit 0,06% à charge des employés, pas plus que le prix d’un café.

    Plus de 20’000 personnes ont signé l’initiative sur internet en l’espace de 10 jours. Ce démarrage sur les chapeaux de roue de l’initiative populaire montre que le congé paternité est un besoin de la société actuelle.

    Plus d’informations sur www.conge-paternite.ch

    Adrian Wüthrich est président de Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs, depuis septembre 2015. A 36 ans, il est député PS au Grand Conseil bernois, et préside l’association «Le congé paternité maintenant!» qui lance l’initiative.

  • Le minimum vital ne doit plus servir à payer les loyers

    Le minimum vital ne doit plus servir à payer les loyers

    Le Conseil fédéral et le Conseiller d’Etat Mauro Poggia, en charge de l’action sociale, reconnaissent que les montants admis pour le loyer des bénéficiaires d’aide
    sociale et de prestations complémentaires sont insuffisants à couvrir les loyers effectifs. Le Parti Socialiste genevois estime qu’il est urgent de remédier à la
    situation afin de sortir les allocataires de la précarité. Il dépose un projet de loi pour rehausser les forfaits loyers cantonaux au niveau de ce qu’avait proposé le Conseil
    fédéral dans le cadre de la réforme de la loi fédérale sur les prestations complémentaires.

    Le droit aux prestations complémentaires cantonales et à l’aide sociale individuelle est ouvert quand les revenus d’une personne ne couvrent pas ses dépenses reconnues. Les dépenses
    reconnues sont constituées du minimum vital et d’un montant à titre de paiement du loyer. Dans le domaine des prestations complémentaires AVS/AI, ce montant est plafonné à CHF 1’100
    par mois pour une personne seule et à CHF 1’250 pour un couple. En matière d’aide sociale, le montant le plus bas est le même, puis il augmente pour chaque personne supplémentaire dans le ménage. Pour un nombre important de personnes touchant ces prestations, le montant accordé au titre du loyer ne permet pas de couvrir le loyer effectif, compte tenu du prix élevé des loyers à Genève. Les bénéficiaires sont donc contraints de rogner sur leur minimum vital pour payer leur loyer.

    Le Conseil fédéral est conscient du problème : il a proposé en février 2014 une révision de la loi sur les prestations complémentaires fédérales pour augmenter les montants admis à titre de loyer qui servent de base à nos lois cantonales. Malheureusement, en juin 2015, la commission compétente du Conseil national a préféré temporiser et aucune décision n’a été prise à ce jour. Idem du côté du Conseiller d’Etat, M. Mauro Poggia, qui a reconnu le problème, notamment lors du débat sur la baisse des forfaits d’intégration à l’aide sociale, mais qui tarde à agir.

    Le Parti socialiste genevois considère que cette situation est inacceptable dans un canton où le nombre de dossiers d’aide sociale a bondi de 62% entre 2009 et 2014 et où l’indice du prix des
    loyers genevois a augmenté de 29,6% depuis 2001. Les Socialistes déposent un projet de loi pour rehausser le montant reconnu au titre du loyer sur la base de la proposition du Conseil fédéral: CHF 1’370 par mois pour une personne seule, CHF 1’620 pour deux, CHF 1’800 pour trois, et ainsi de suite jusqu’au maximum- prévu par la loi actuelle – de CHF 2700, mais alloué à un ménage de neuf personnes. Ces montants s’appliqueraient autant dans le cadre de l’aide sociale que des prestations complémentaires pour les familles ou les rentiers AVS/AI qui sont dans le besoin.

    Le Parti socialiste est convaincu que cette réforme est essentielle dans le cadre de la lutte contre la précarité et les inégalités qui menacent la cohésion sociale à Genève. Le canton doit trouver les ressources financières nécessaires pour garantir à chacun-e une vie digne et pour maintenir l’équilibre social et économique de notre canton.

  • Résultats Votations: « Nous continuerons de nous opposer à toutes les attaques contre la protection des locataires »

    Résultats Votations: « Nous continuerons de nous opposer à toutes les attaques contre la protection des locataires »

    Communiqué de presse du Parti Socialiste genevois du dimanche 5 juin 2016

    Mobilité

    Le Parti socialiste genevois se félicite de l’acceptation du contreprojet « pour une mobilité cohérente et équilibrée », car il s’agit d’une avancée significative pour le transport et la mobilité dans notre canton. En organisant le territoire par zones, au sein desquelles la mobilité est différenciée selon les usages, le contreprojet favorise le développement de la mobilité douce qui permettra de décongestionner le trafic et de fluidifier la circulation routière.
    Le Parti socialiste genevois prend acte de l’acceptation de la traversée du lac. Si sur le principe, le projet peut sembler séduisant, en période d’incertitude budgétaire et avec une dette cantonale de plus de 13 milliards, le coût de l’ouvrage- estimé à 5 milliards- ne pourra être supporté par le canton seul ; ce d’autant plus que la Confédération a jugé la construction d’une traversée autoroutière du lac inutile. Le Parti socialiste genevois attend donc du Conseil d’Etat qu’il explique dès maintenant comment il entend financer concrètement un tel projet et quelles garanties il donne aux Genevois-e-e pour préserver le paysage et l’environnement et, en termes de santé publique, pour prévenir la population du bruit et de la pollution. Le crédit d’investissement qui sera soumis à votation populaire montrera si le Conseil d’Etat convainc sur le financement.

    Fiscalité

    Le Parti socialiste genevois regrette l’acceptation de la modification de la loi sur l’imposition des personnes physiques. Il souligne l’incohérence du Conseil d’Etat qui a choisi de défendre un modèle fiscal qui va coûter 65 millions de recettes en moins à la collectivité, alors qu’il coupe des millions dans la santé, l’éducation ou le social. Néanmoins, le refus de plus de 46% prouve que les arguments des défenseurs d’une plus juste répartition des richesses et du maintien des prestations publiques touchent de plus en plus de gens à chaque votation. Ce score démontre également le questionnement grandissant des Genevois-e-s envers la politique fiscale menée par la droite et le Conseil d’Etat. Le Parti socialiste genevois continuera à se battre pour garantir des prestations publiques de qualité, nécessaires au maintien des emplois et à la qualité de vie des Genevois-e-s.

    Logement

    Le Parti socialiste genevois se réjouit du score sur la LDTR. Le refus de cette modification législative est un signal fort envoyé à la droite. Les Genevois-e-s n’ont pas été dupes de la malhonnêteté des partis de droite et des milieux immobiliers qui, à coût de centaines de milliers de francs, ont mené une campagne visant à abuser les électeur-trice-s. La droite n’a pas hésité à dévoyer les buts énoncés dans les listes qu’elle a déposées. Les intitulés « association des locataires progressistes» ou encore « plus de liberté pour les locataires », étaient en effet totalement fallacieux. Loin de soutenir les locataires ou de leur conférer plus de liberté en leur facilitant l’accès à la propriété, les milieux immobiliers, cachés derrières ces listes, avaient surtout pour objectif de permettre à de grands propriétaires de spéculer sur les logements locatifs.

    Le Parti socialiste genevois s’opposera systématiquement aux attaques de la droite envers la protection des locataires et continuera à proposer des mesures concrètes pour le logement. Pour répondre à la pénurie de logements que traverse notre canton, le Parti socialiste genevois rappelle qu’il a lancé, avec ses partenaires de l’Alternative, deux initiatives qui visent à instaurer un taux obligatoire de logements locatifs bon marché dans tout projet de construction en zone déclassée. Le logement est une préoccupation majeure de la population; en développant le parc locatif, ces initiatives offrent une solution pour toutes et tous les citoyen-ne-s, quels que soient leurs moyens, et non pas pour une minorité de priilégiés