Catégorie : Conseil municipal

  • « En centralisant leurs achats, les communes bénéficieraient de nombreux avantages »

    Aujourd’hui, les collectivités publiques genevoises (canton et communes) achètent séparément des produits et services nécessaires à leur bon fonctionnement. Ces achats publics représentent chaque année d’importantes dépenses financières. Alors que le Canton a institutionnalisé la centrale commune d’achats (CCA) depuis 2004, aujourd’hui nous constatons que les communes genevoises tardent à s’accorder sur la politique de centralisation de leurs achats, en dépit notamment de nombreux avantages tarifaires inhérents.

    Résultat, les communes disposent chacune de son organe propre d’approvisionnement se privant ainsi des avantages en termes d’efficacité, maîtrise et optimisation des coûts internes et externes, et dans le respect des lois sur les marchés publics. Ainsi, la présente motion vise à encourager les communes suburbaines à regrouper leurs achats au sein d’une même entité en s’inspirant surtout de la centrale d’achat de l’Etat (CCA) ou de collaborer avec celles qui sont existantes.

    Une centrale d’achats… c’est quoi?

    En effet, présentes dans le secteur tant public que privé, les centrales d’achat sont des organismes qui mutualisent les besoins de leurs clients ou de leurs adhérents. Pour les fournisseurs retenus, le référencement par une centrale d’achat permet d’avoir une plus grande audience auprès des acheteurs, mais aussi de bénéficier de relais auprès de ceux-ci pour obtenir de nouvelles parts de marché. Traditionnellement, on distingue deux sortes de centrales d’achat :

    • la centrale d’achat au sens strict : celle-ci va contracter avec un ou plusieurs opérateurs économiques, acquérir les biens ou services pour le compte de ses clients ou ses adhérents ;
    • la centrale de référencement : elle va obtenir des conditions avantageuses pour ses clients ou ses adhérents. Chaque entité contracte avec le fournisseur dans le cadre des conditions obtenues par la centrale.

    Selon Maître Martin le Pechon, dans son article publié le 01/06/2007, acheter mieux et moins cher est l’objectif poursuivi par de nombreux commerçants et artisans. La puissance économique d’une très petite entreprise(TPE) isolée restant cependant faible, le regroupement de plusieurs entreprises au sein ou autour d’une structure d’achat unique constitue souvent un moyen efficace d’accroître sa capacité de négociation et d’obtenir des avantages tarifaires variables selon la puissance d’achat de la centrale et les produits. Au-delà, la création d’une telle structure est, pour les commerçants, une première étape vers la construction d’un réseau commercial organisé, notamment lorsqu’une enseigne commune est mise à la disposition des membres.

    Pour Mme Alicia Calpe, directrice de la Centrale commune d’achat de l’Etat (CCA), la centrale d’achat recherche un meilleur rapport qualité/prix/service, tout en respectant les lois sur les marchés publics, ainsi que les accords de l’organisation mondiale du commerce(OMC). En cohérence avec la politique d’achat professionnel responsable, la CCA fixe les critères de développement durable à respecter dans l’ensemble de ses activités.

    Des avantages importants

    En centralisant leurs achats, les communes concernées bénéficieraient de plusieurs avantages:

    • Réduction des coûts grâce à l’optimisation des coûts internes et externes (coûts de stockage, prix de transport (moins fréquents), des réductions générales suite à l’augmentation des volumes d’achats ou encore par une réduction des coûts de passation de commandes ;
    • Centraliser permet de décharger les acheteurs de certaines activités à faible valeur ajoutée et de pouvoir leur confier des missions davantage stratégiques ;
    • Augmentation du pouvoir de négociation par effet de levier dans la mesure où les commandes seront regroupées et augmenteront le volume d’achat ;
    • Amélioration et professionnalisation des rapports entre l’administration et les fournisseurs retenus ;
    • Les acheteurs développeront une meilleure connaissance et des compétences spécifiques ;
    • La création d’une base commune de fournitures et d’achats standardisés permet un meilleur suivi comptable et une meilleure visibilité des dépenses par regroupement des achats en un seul lieu.

    Pour rester exemplaire, il reviendra aux communes d’œuvrer en faveur d’une politique d’achats professionnels responsables prenant en compte les principes du développement durable (la capacité
    économique, la solidarité sociale et la responsabilité environnementale). En effet, dans sa stratégie pour le développement durable 2016 – 2019, le Conseil fédéral a réaffirmé son soutien à ces principes qui valent aussi pour les cantons et les communes. Le regroupement des achats offre une opportunité unique aux communes d’agir à leur niveau à la fois sur les modes de production et d’approvisionnement, et de les améliorer de manière durable afin de faire face aux impératifs économiques, sociaux et environnementaux.

    Vernier peut devenir pionnière

    La Ville de Vernier doit être pionnière et exemplaire en exposant sa volonté politique de centralisation de l’acte d’achats au sein d’une entité unique permettant d’ouvrir la voie au changement de comportement et de bâtir des outils communs. La centralisation des achats permettra aux communes concernées de tirer profit d’un meilleur rapport qualité/prix/service et rechercher l’utilisation la plus rationnelle possible, efficace et économique des deniers publics.

    Au bénéfice de ce qui précède, le Parti Socialiste de Vernier invite le Conseil municipal de Vernier à soutenir cette motion qui invite le Conseil administratif à :

    • étudier de manière approfondie les possibilités de recours à une centrale d’achat tenant en compte les besoins de la Ville de Vernier et des communes voisines ;
    • examiner les possibilités de collaboration avec d’autres centrales communes d’achats ;
    • étudier au sein de l’Association des communes genevoises (ACG) les possibilités de création des conditions cadres favorables à une politique d’achats intercommunaux ;
    • présenter un rapport complet à la commission des finances et de l’administration sur la faisabilité et l’impact économique, financier social et environnemental de la centrale d’achats intercommunale.
  • « Le bruit de l’avenue Louis-Casaï est une plaie pour les habitant-e-s des Avanchets »

    « Le bruit de l’avenue Louis-Casaï est une plaie pour les habitant-e-s des Avanchets »

    Question écrite de Jean-Pierre Tombola, conseiller municipal socialiste à Vernier

    La propagation du bruit en milieu construit et ses effets sur les riverains constitue un enjeu hautement sociétal, à tel point que le thème des nuisances sonores dans l’environnement, particulièrement en milieu urbain, est un sujet d’étude fortement identifié.

    L’avenue Louis-Casaï, desserte qui mène à l’Aéroport et à l’autoroute, est caractérisée par le trafic motorisé très dense, source de pollution de l’air et de nuisances sonores considérables pour les habitants des Avanchets qui les subissent au quotidien – jour et nuit. En effet, lorsqu’on ouvre sa fenêtre côté avenue Louis-Casaï pour aérer sa chambre ou son appartement, la surcharge du trafic est telle qu’on est plutôt gêné et repoussé par le bruit et les odeurs des gaz polluants imposés par le trafic motorisé. Les études montrent que les nuisances sonores urbaines, routières, ferroviaires et dues aux infrastructures de transport aéroportuaire génèrent des effets néfastes sur notre santé et plus généralement sur notre bien-être. À des niveaux différents, le bruit peut également avoir des conséquences sanitaires importantes pour les habitants, ce qui à mon sens est déjà le cas à l’avenue Louis-Casaï.

    Questions

    1. Quelles sont les démarches entreprises à ce jour par la Ville de Vernier pour prévoir et anticiper les effets néfastes du bruit routier (avenue Louis-Casaï) sur la santé et le bien-être des habitants concernés ?
    2. Quelles sont les mesures envisagées dans le cadre des grands projets pour aider au choix de solutions répondant à des objectifs de durabilité et de qualité de vie ?
    3. La Ville de Vernier peut-elle insister auprès du Canton en vue d’un assainissement prioritaire du bruit à l’avenue Louis-Casaï (revêtement phonoabsorbant, vitesse adaptée aux zones d’habitation) et/ou la requalification de cette desserte ?
  • Limitons les déchets à la source, pour mieux préserver les ressources!

    Limitons les déchets à la source, pour mieux préserver les ressources!

    L’humanité se trouve à un carrefour de son histoire. Aujourd’hui, plusieurs signes témoignent de la dégradation de l’Etat de notre planète: le réchauffement climatique, la désertification, l’appauvrissement de la biodiversité, la pénurie d’eau douce, l’exposition aux substances chimiques dangereuses, les déséquilibres régionaux, la surproduction de déchets sont en grande partie la conséquence de la surexploitation et la surconsommation globale des ressources. Seule une large prise de conscience de l’ensemble de la société permettra d’inverser la tendance et d’offrir aux générations futures un environnement dans lequel il sera encore agréable de vivre .

    Face à ces enjeux, il raisonnable de définir un notre mode de production et de consommation privilégiant la préservation des ressources naturelles, et cela passe par un changement de comportement individuel et collectif.

    Dans son communiqué publié à Oakland, Etats-Unis le 12 juillet 2016, Global Footprint Network , nous renseigne que le lundi 8 août 2016, l’humanité a déjà consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année. Cette date marque donc l’Earth overshoot day – le Jour du dépassement de la Terre. Cela signifie qu’en huit mois, nous avons émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts ne pouvaient absorber en un an, nous aurons pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres, fait plus de récoltes, consommé plus d’eau que ce que la Terre ne pouvait produire sur cette même période. Depuis lundi 8 août, nous vivons donc à crédit.

    Selon Sebastien Winkler, vice-président de Global Footprint Network, dans l’article paru dans Tribune de Genève le 9 août dernier, « la Suisse n’est pas en reste car le 22 mars 2016, elle avait déjà consommé ce que ses écosystèmes produisent en un an. En effet, pour assurer au monde entier le niveau de consommation des suisses, pas moins de 3,3 planètes seraient nécessaires »…..or, nous n’avons qu’une seule planète.

    En effet, transformer les ressources en déchets en moins de temps qu’il est nécessaire pour convertir ces déchets en ressources nous met dans une situation de dépassement écologique, épuisant ces mêmes ressources dont dépendent la vie humaine et la biodiversité. La gestion des déchets est un véritable enjeu de notre société et une préoccupation cantonale.

    Dans cette optique, la direction générale de l’environnement (DGE/DETA) a initié des rencontres thématiques nommées « les jeudis de l’environnement » permettant des échanges d’expérience entre divers acteurs du domaine de l’environnement. Ainsi, la première rencontre organisée le 7 avril 2016 a porté sur la gestion des déchets et avait pour but: répondre à la question: Comment faire face à la fin des levées gratuites des déchets des entreprises?

    Selon les exigences légales et notamment l’Art. 12, al. 1 LGD, la collecte, le transport et l’élimination des déchets ménagers sont organisés et assurés par les communes, sans taxes pour les ménages. Les coûts de collecte et d’élimination des déchets ménagers sont assurés par les communes genevoises au travers des recettes générales des communes. A cet effet, il est évident que ces coûts sont de facto proportionnels à la quantité de déchets collectés sur le territoire de la chaque commune.
    Malgré les efforts déjà consentis en matière de gestion des déchets sur son territoire (infrastructure de tri, collecte, transport des déchets, information et sensibilisation, etc.), la Ville de Vernier a une marge d’amélioration quant à la limitation de la quantité de déchets produits sur son territoire. En effet, les statistiques cantonales montrent que les déchets urbains communaux incinérés en 2014 s’élèvent pour la Ville de Vernier à 7’856 tonnes (dont ordures ménager : 7’602 tonnes et 254 tonnes d’objets encombrants) soit une moyenne de 223.41kg de déchets par habitant, ce qui est considérable.

    Or, le plan cantonal de gestion des déchets 2014-2017 (PCGD), Genève vise un objectif ambitieux de pouvoir recycler 70% des déchets urbains des entreprises en 2017 contre (46% en 2014). La mesure 9 dudit plan, préconise de supprimer les tolérances des communes pour les déchets incinérables des entreprises lors de la collecte des déchets urbains d’ici fin 2016.

    La présente motion recherche la mise en place d’infrastructures appropriées pour le tri et la collecte des déchets par et au sein des centres commerciaux et entreprises sis sur le territoire de Vernier. Ces infrastructures permettront aux habitants de trier et laisser les déchets non indispensables tels que doubles emballages sur les lieux de vente d’une part, et d’autre part, offriront la possibilité de ramener certains déchets (appareils électriques, électroniques et électroménagers) sur les lieux de vente , ou chez Swico Recycling pour les particuliers . Cette nouvelle approche aura pour avantage, la réduction de la quantité de déchets ménagers, et par extension, la diminution des coûts liés à la collecte, le transport et l’élimination des déchets à la charge de la ville de Vernier.

    Au bénéfice de ce qui précède, le Parti Socialiste de Vernier invite le Conseil municipal à soutenir cette motion qui demande au Conseil administratif:

    • Répertorier les commerces, entreprises, industries verniolans concernés par la mise en place d’un système de tri et de collecte des déchets;
    • Initier un processus de concertation des différentes entités répertoriées en vue de la mise en place d’infrastructures de tri et de collecte de déchets;
    • Prévoir un mécanisme de suivi du programme de gestion des déchets dans les centres commerciaux et les entreprises concernées;
    • Prendre les dispositions requises en faveur de la diminution à la source des quantités de déchets produits sur le territoire verniolan;
    • Déposer un rapport sur la faisabilité et l’impact financier.