Catégorie : Action

  • Une si grande fatigue

    martin_staubpar Martin Staub, président du PS Vernier, président du Conseil municipal de Vernier

     

     

    Comment ne pas céder à une grande fatigue devant cette année 2016 qui n’en finit pas de vomir sa litanie d’horreurs.

    Face aux nouvelles qui passent sur nos différents écrans, au détour d’une manchette ou d’une conversation, on ne peut pas s’empêcher de ressentir une grande fatigue.
    2016 n’aura pas épargné grand monde avec ces horreurs quotidiennes, sur le terrain évidemment, pour tant de gens, mais aussi le spectateur impuissant. A l’heure des news 24h/24h, rien de surprenant, on me rétorquera. Mais cette grande fatigue ne disparaît pas.

    Les mauvaises nouvelles se battent pour tenir les unes. Tant d’horreurs n’ont même pas le droit à un entrefilet. Tant de vies détruites n’ont pas leur seconde d’attention. On ne sait plus où donner de la tête, où diriger notre compassion, notre sentiment de révolte. Et cette fatigue, encore.

    Prenons le temps d’y réfléchir, ne les oublions pas ces horreurs, mais vivons, car c’est ce que les humains savent faire de mieux. Et on ira malgré tout se coucher, pour surmonter cette grande fatigue.

    Après une nuit de sommeil, il y aura demain et ses promesses. Puis, au détour d’une conversation, d’une action, d’un geste, d’un moment partagé, nous allons reprendre un peu d’énergie. La fatigue, on la vaincra, tout comme ces horreurs, tout comme l’indifférence, ensemble, malgré tout, contre toutes les barbaries, pour la vie.

  • « Le bruit de l’avenue Louis-Casaï est une plaie pour les habitant-e-s des Avanchets »

    « Le bruit de l’avenue Louis-Casaï est une plaie pour les habitant-e-s des Avanchets »

    Question écrite de Jean-Pierre Tombola, conseiller municipal socialiste à Vernier

    La propagation du bruit en milieu construit et ses effets sur les riverains constitue un enjeu hautement sociétal, à tel point que le thème des nuisances sonores dans l’environnement, particulièrement en milieu urbain, est un sujet d’étude fortement identifié.

    L’avenue Louis-Casaï, desserte qui mène à l’Aéroport et à l’autoroute, est caractérisée par le trafic motorisé très dense, source de pollution de l’air et de nuisances sonores considérables pour les habitants des Avanchets qui les subissent au quotidien – jour et nuit. En effet, lorsqu’on ouvre sa fenêtre côté avenue Louis-Casaï pour aérer sa chambre ou son appartement, la surcharge du trafic est telle qu’on est plutôt gêné et repoussé par le bruit et les odeurs des gaz polluants imposés par le trafic motorisé. Les études montrent que les nuisances sonores urbaines, routières, ferroviaires et dues aux infrastructures de transport aéroportuaire génèrent des effets néfastes sur notre santé et plus généralement sur notre bien-être. À des niveaux différents, le bruit peut également avoir des conséquences sanitaires importantes pour les habitants, ce qui à mon sens est déjà le cas à l’avenue Louis-Casaï.

    Questions

    1. Quelles sont les démarches entreprises à ce jour par la Ville de Vernier pour prévoir et anticiper les effets néfastes du bruit routier (avenue Louis-Casaï) sur la santé et le bien-être des habitants concernés ?
    2. Quelles sont les mesures envisagées dans le cadre des grands projets pour aider au choix de solutions répondant à des objectifs de durabilité et de qualité de vie ?
    3. La Ville de Vernier peut-elle insister auprès du Canton en vue d’un assainissement prioritaire du bruit à l’avenue Louis-Casaï (revêtement phonoabsorbant, vitesse adaptée aux zones d’habitation) et/ou la requalification de cette desserte ?
  • J’ai peur. J’ai espoir. Je m’engage

    J’ai peur. J’ai espoir. Je m’engage

    Trump a gagné. Une certaine vision des Etats-Unis et du monde avec lui. Ca ne nous regarde pas nous disent les indifférents. Le choix était entre la peste et le choléra nous disent les cyniques. Mais moi j’ai peur, mais j’ai espoir, donc je m’engage.

    J’ai peur car un homme qui demandait à un conseiller pourquoi on n’utilisait pas plus l’arme nucléaire est président de la principale puissance militaire mondiale.

    J’ai peur car un homme qui n’a cessé d’insulter et de rabaisser les plus vulnérables est président de la première puissance économique mondiale

    J’ai peur car un homme qui prône la haine et l’exclusion est président d’un pays qui s’est bâti sur l’immigration.

    J’ai peur car un homme qui n’a cessé de courtiser les dictateurs et remettre en cause la légitimité de démocraties soeurs est président d’un pays intimement lié à l’Europe.

    J’ai peur car les indifférents sont justement indifférents à l’élection d’un homme qui promet des politiques de haine qui ne sont que trop familières.

    J’ai peur car les trop nombreux cyniques ici en Suisse et en Europe assènent que l’élection d’une femme à la compétence rarement égalée aurait été la même chose que l’élection d’un homme qui affiche avec fierté son ignorance et son manque de culture.

    J’ai peur que ces mêmes indifférents et cyniques acceptent de la même manière l’accession au pouvoir des propagateurs de haines et d’exclusion ici en Europe et en Suisse.

    J’ai peur que l’on tolère la propagation des idées les plus haineuses par accoutumance à des discours de fermeture et de rejet de l’autre.

    J’ai peur de laisser à mon neveu et à ma nièce des leaders politiques qui réveillent les pires instincts de l’humanité.

    J’ai peur que les avertissements de nos grands-parents ne soient pas entendus.

    J’ai peur que demain cette élection vienne nous hanter.

    Mais, j’ai espoir.

    J’ai espoir qu’à force de remettre l’ouvrage sur le métier on puisse changer le monde pour le meilleur.

    J’ai espoir que les forces positives ici et ailleurs puissent encore renverser des montagnes d’indifférence et de cynisme.

    J’ai espoir que l’ouverture, la tolérance et l’acceptation des différences transcendent encore la fermeture, la haine et le rejet.

    J’ai espoir que ma peur se dissipe.

    Mais, surtout je m’engage pour la faire disparaître.

    Je m’engage pour qu’au cynisme et à l’indifférence on oppose les actions en faveur de toutes celles et ceux qui en ont besoin au-delà des différences.

    Je m’engage pour qu’ouverture rime avec opportunités, que tolérance rime avec rencontres et qu’acceptation des différences rime avec développement d’un projet commun.

    Je m’engage parce que je crois qu’aux craintes et problèmes de beaucoup de gens ici et ailleurs des réponses simples et efficaces existent.

    J’ai peur, mais j’ai espoir, donc je m’engage.

    Martin