Une si grande fatigue

martin_staubpar Martin Staub, président du PS Vernier, président du Conseil municipal de Vernier

 

 

Comment ne pas céder à une grande fatigue devant cette année 2016 qui n’en finit pas de vomir sa litanie d’horreurs.

Face aux nouvelles qui passent sur nos différents écrans, au détour d’une manchette ou d’une conversation, on ne peut pas s’empêcher de ressentir une grande fatigue.
2016 n’aura pas épargné grand monde avec ces horreurs quotidiennes, sur le terrain évidemment, pour tant de gens, mais aussi le spectateur impuissant. A l’heure des news 24h/24h, rien de surprenant, on me rétorquera. Mais cette grande fatigue ne disparaît pas.

Les mauvaises nouvelles se battent pour tenir les unes. Tant d’horreurs n’ont même pas le droit à un entrefilet. Tant de vies détruites n’ont pas leur seconde d’attention. On ne sait plus où donner de la tête, où diriger notre compassion, notre sentiment de révolte. Et cette fatigue, encore.

Prenons le temps d’y réfléchir, ne les oublions pas ces horreurs, mais vivons, car c’est ce que les humains savent faire de mieux. Et on ira malgré tout se coucher, pour surmonter cette grande fatigue.

Après une nuit de sommeil, il y aura demain et ses promesses. Puis, au détour d’une conversation, d’une action, d’un geste, d’un moment partagé, nous allons reprendre un peu d’énergie. La fatigue, on la vaincra, tout comme ces horreurs, tout comme l’indifférence, ensemble, malgré tout, contre toutes les barbaries, pour la vie.