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  • [MOTION] Recherche de lieux où travailler

    [MOTION] Recherche de lieux où travailler

    Cette motion est portée par les élu-e-s socialistes au Conseil municipal: Elisabeth SANTI, Thibaut JOTTERAND

    Dans notre Ville, des jeunes se retrouvent parfois en difficulté à l’école, ou ont simplement besoin de soutien scolaire en dehors du cadre familial. Cette situation, encore aggravée durant ces deux dernières années par la crise sanitaire, est source de souffrances pour ces élèves et leurs familles, et de difficultés futures dans le monde du travail. La fracture numérique, les difficultés d’accès aux moyens informatiques, les situations précaires et des logements trop exigus n’offrent souvent pas les conditions nécessaires à la réussite scolaire.

    Nous pourrions chercher dans notre Ville des lieux propices à l’étude, qui permettraient de palier aux manques à domicile ou à l’école : des salles de travail, en particulier dans les bibliothèques municipales, qui pourraient en tirer une nouvelle dynamique. Ces lieux pourraient être accessibles sur des plages horaires à déterminer, en dehors du temps scolaire, par exemple en soirée, le samedi ou le mercredi après-midi. Ils pourraient éventuellement offrir une aide scolaire et informatique, ce qui créerait des opportunités de travail pour les habitantes et habitants de la Ville, par exemple des étudiantes et étudiants-

    Pour aider ces jeunes, au vu de l’importance de la formation comme facteur d’intégration et de réussite sociale, il nous faut innover et imaginer des mesures de soutien hors du temps scolaire, dans ce cas par la mise à disposition de lieux de travail.

    Par ces motifs, le Conseil municipal de Vernier invite le Conseil administratif :

    1. à inventorier dans la Ville les lieux qui pourraient être mis à disposition de ces jeunes pour leur permettre d’étudier ;
    2. à proposer un concept d’encadrement et des infrastructures (notamment informatiques) adéquates dans ces lieux pour en assurer l’exploitation et fournir l’aide nécessaire à ces jeunes en difficulté dans leurs apprentissages.

    Elisabeth SANTI, Thibaut JOTTERAND
    Conseiller-ère municipal-e
    Vernier, le 2 décembre 2021

  • [MOTION] Le mentorat, un instrument essentiel de solidarité intergénérationnelle

    [MOTION] Le mentorat, un instrument essentiel de solidarité intergénérationnelle

    Une motion portée par les élu-e-s socialistes au Conseil municipal: Wahba GHALY, Gladys Acosta BRANDRUP

    Chaque année, plusieurs centaines d’élèves, d’enfants, de jeunes, d’apprenti-e-s, de jeune migrant-e-s se retrouvent en grande difficulté ou exclu-e-s du systèmes éducatif, d’enseignement et de formation. Ces situations sont cause de souffrance dysfonctionnelle en termes de cohésion. Pour en sortir, il faut individualiser les mesures de soutien hors du temps scolaire : nous proposons d’innover en misant sur la solidarité intergénérationnelle, en créant une relation privilégiée entre les jeunes et un adulte de référence au travers du mentorat.

    Concrètement, il s’agit de faire bénéficier les jeunes de conseils professionnels des mentors de la génération baby-boomers. Ces derniers peuvent être des actifs ou des retraités qui accompagnent des jeunes, parfois dès le début du Collège, sur le moyen-long terme, en leur consacrant une à deux heures par mois. Pour ce faire, les mentors travaillent, selon le jeune suivi, sur trois axes : l’appui et l’insertion scolaire ou en formation ; le maillage social (parents, foyer, école, acteurs associatifs, santé) ; le développement d’un réseau pour faciliter l’intégration dans le monde professionnel.

    Ce projet de mentorat doit ainsi permettre de recréer l’interface entre le jeune et les institutions, dans une démarche d’intégration et de cohésion sociale au quotidien. Également, il doit permettre de redonner confiance aux jeunes et d’élargir leurs horizons, ainsi que de créer des ponts intergénérationnels et des parcours de réussite éducative et professionnelle.

    Tout cela afin de lutter contre les inégalités sociales, qui pénalisent beaucoup les familles souvent éloignées des institutions, et de tisser des liens basés sur la confiance et la solidarité entre les jeunes, la famille, les institutions concernées (école, santé…), la génération baby-boomer et les milieux associatifs.

    En vue, enfin, de mettre en place un dispositif de mentorat en lien avec des associations verniolanes, afin d’aider les jeunes à se réinsérer ou à ne pas décrocher, notamment par un travail en réseau avec la famille, la génération baby-boomer et les acteurs associatifs.

    Par ces motifs, le Conseil municipal de Vernier invite le Conseil administratif :

    1. à étudier la possibilité d’instaurer un dispositif de mentorat pour les jeunes les plus vulnérables jusqu’à 25 ans au moins, en vue de leur réussite scolaire, de formation ou d’insertion professionnelle ;
    2. à envisager des synergies avec des associations concernées, notamment verniolanes, des autres communes, des fondations et le Canton.

    Wahba GHALY, Gladys Acosta BRANDRUP
    Conseiller-ère municipal-e
    Vernier, le 2 décembre 2021

  • Vernier : efficience et synergies

    Vernier : efficience et synergies

    Causes Communes, le journal du Parti Socialiste Ville de Genève, est allé rencontrer Martin Staub, Conseiller administratif à Vernier, où la municipalisation des crèches date de 2002 et a permis de passer de 50 à 350 places. La coordination des structures d’accueil permet également de déployer une politique de la petite enfance cohérente et active sur le territoire de la commune.
    https://www.ps-geneve.ch/vernier-efficience-et-synergies/

    Dans une grande commune, les nombreux atouts de la municipalisation révèlent l’importance de cette prestation de service public.

    François Mireval : Peux-tu nous rappeler les chiffres essentiels pour connaître politiquement Vernier ?

    Martin Staub : La commune compte plus de 35’000 habitantes et son budget se monte à 120 millions.

    Et dans le domaine de la petite enfance ?

    Nos huit structures emploient 250 personnes pour 200 équivalents temps plein (ETP). Elles offrent actuellement 350 places, mais accueillent en réalité 600 enfants grâce aux temps partiels. Une centaine de places supplémentaires s’y ajouteront bientôt. Les accueillantes familiales de jour (AFJ) proposent, de leur côté, 40 places. Malgré toutes ces possibilités, seul un tiers des enfants de la commune y accède (sans compter les enfants des employé-e-s SIG) : il y a 600 noms sur la liste d’attente, essentiellement dans la tranche d’âge de 0 à 2 ans. Il demeure que ce chiffre est en augmentation et la réponse aux besoins ne veut pas dire qu’il y a autant de places que d’enfants et que la demande est à peu près satisfaite pour les 3 à 4 ans.

    Quelle est l’histoire de ces institutions ?

    Tout a commencé en 2002. Seules 50 places étaient alors disponibles dans quelques structures associatives. Sous l’impulsion du PS et du Parti du Travail, dont le poids était important à l’époque, la municipalisation a fini par être acceptée de haute lutte par notre Conseil municipal.

    Il en a d’abord résulté une centralisation des inscriptions (sans même que le Conseil administratif ne s’en mêle !) avec un secrétariat unique et un règlement commun. Je tiens à souligner que, non seulement il n’en a résulté aucune augmentation de l’administration puisqu’un poste à 30% a suffi à l’accomplissement de cette tâche, mais de plus cette centralisation a permis d’importantes économies d’échelle entre ces structures, contrairement à ce que la droite craignait.

    Par ailleurs, la question importante du rattrapage du 2ème pilier mérite un traite-ment particulier : le personnel de la petite enfance obtient des conditions de travail généralement plus favorables, la question éminemment politique est donc de savoir qui paie ce rattrapage, respectivement comment il est reparti, entre l’employeur et les employé-e-s. Cela doit être réglé entre les partenaires sociaux.

    Quel bilan fais-tu aujourd’hui de cette municipalisation ?

    Les avantages sont si nombreux que je risque d’en oublier ! Politiquement, disposer dans la commune d’un Service de la petite enfance (SPE) est clairement un service régalien à offrir à la population. Ce SPE offre une prestation publique professionnelle qui dépasse de loin une « simple » garderie. Il s’agit de pourvoir à une obligation d’accueil, même si, et c’est mon seul regret, la nécessaire création de nouvelles crèches n’en est pas facilitée pour autant.

    À Vernier, nous proposons ainsi un vrai pro-jet politique commun, qui est ensuite décliné par chaque institution selon ses spécificités propres. Régulièrement, le partage de leurs expériences dans un processus bottom-up (qui part donc du terrain) aboutit à une politique de la petite enfance qui est cohérente et active. J’insiste en passant sur le soulagement que représente pour ces structures le fait d’être déchargées de leurs problèmes administratifs et d’une bonne partie de la gestion administrative des ressources humaines !

    En résumé, grâce à la professionnalisation de ce métier et à la responsabilisation de ses actrices et acteurs, en y ajoutant la mutualisation des ressources et la mobilité horizontale entre institutions, nous obtenons efficience et synergies dans notre politique de la petite enfance.

    Même en période de crise, comme celle que nous traversons actuellement avec le COVID ?

    Clairement oui ! Par exemple, notre pool de remplacement centralisé a permis à toutes les structures verniolanes de rester ouvertes tout au long de cette difficile période, même si ce système ne protège évidemment pas contre toutes les situations critiques. En revanche, en Ville de Genève notamment, la sectorisation a compliqué le processus de remplacement, ce qui a pu, selon moi, contribuer à la fermeture de certaines structures.