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  • Pour des primes abordables ! OUI au plafonnement des primes d’assurance-maladie à 10% du revenu !

    Pour des primes abordables ! OUI au plafonnement des primes d’assurance-maladie à 10% du revenu !

    Alors que les primes d’assurance-maladie ont plus que doublé depuis la fin des années 1990, les salaires et les rentes, dans le même temps, stagnent. Comme les primes d’assurance-maladie ne sont pas calculées proportionnellement au revenu, cette hausse fulgurante ne provoque pas les mêmes conséquences pour tout le monde. En effet, une vendeuse paie autant pour l’assurance de base qu’un cadre. Ce sont donc les bas revenus de la classe moyenne inférieure, les familles, les familles monoparentales et les seniors qui attendent avec angoisse, chaque automne, l’annonce de l’augmentation des primes, qui est inexorable année après année.

    Avec l’initiative d’allègement des primes, les membres du Comité unitaire genevois pour des primes abordables appellent à mettre un terme à cette spirale : les primes d’assurance-maladie sont plafonnées et doivent désormais représenter maximum 10 % du revenu disponible. Passé ce montant, des subsides doivent être accordés et payés par la Confédération à hauteur d’au moins deux tiers (contre la moitié aujourd’hui), le reste étant à la charge des cantons. Le délai d’application est fixé à 3 ans au maximum.

    OUI à plus d’équité sociale dans le paiement des primes

    Lors de l’introduction de l’assurance-maladie obligatoire en 1996, une particularité a été décidée qui a encore aujourd’hui d’énormes répercussions sur le porte-monnaie de la population : la prime par tête, qui est fondamentalement antisociale. Pour toutes les autres assurances sociales, les primes sont financées de manière solidaire soit par les impôts, soit par des cotisations basées sur le revenu — ce qui n’est pas le cas pour les caisses d’assurance-maladie. Cela signifie qu’une professeure de droit célibataire paie exactement la même prime qu’un infirmier élevant seul ses enfants. Avec l’initiative d’allègement des primes, nous cherchons à rétablir une certaine équité sociale au sein d’un système fondamentalement injuste.

    OUI à la fin de différences intercantonales absurdes et injustes

    Les cantons économisent toujours davantage sur le dos de la classe moyenne : par rapport à la population, la moitié des cantons dépensent aujourd’hui moins d’argent pour les réductions de primes qu’il y a dix ans. Parmi les cantons, les différences sont parfois abyssales. Par exemple, à Fribourg, une famille de quatre personnes avec deux mineur-es et un revenu brut de 80’000 francs doit aujourd’hui consacrer plus de 12,7 % de son revenu brut, soit 10’122 francs, au paiement de ces primes d’assurance-maladie. Si elle habite dans le riche canton de Zoug, la même famille doit consacrer seulement 5,2 % de son revenu brut, soit 4’177 francs, aux primes. Dans ce canton de Suisse centrale, une famille qui dispose d’un revenu brut qui va jusqu’à 140’000 francs peut bénéficier d’une aide de l’État. Les membres du Comité unitaire genevois pour des primes abordables appellent à mettre un terme à ces disparités en votant OUI à l’initiative fédérale d’allègement des primes.

    OUI à la fin d’une médecine à deux vitesses dictée par les primes élevées

    Le poids des primes incite les ménages à faire des choix qui vont contre leurs intérêts en matière de santé. De plus en plus d’assuré-es choisissent la franchise la plus élevée, car elles et ils peuvent ainsi réaliser des économies. Aujourd’hui, la franchise moyenne choisie est de plus de 1200 francs. Dans ce cas, on constate que nombre de personnes ne consultent pas un médecin lorsqu’elles sont malades, faute de pouvoir payer la part de la franchise à leur charge, la santé devenant hors de prix. De plus, près de 4 milliards de francs sont directement payés par les ménages pour les médicaments et les biens de consommation (par ex. masques, pansements, bandages). Au total, toutes les dépenses assumées personnellement par les assuré-es s’élèvent désormais à près de 19 milliards de francs par an — et elles ont fortement augmenté au cours des dernières années.

    Pour toutes ces raisons, il est urgent de réduire le poids des primes dans le budget des ménages. Les membres du Comité unitaire pour des primes abordables, une large coalition composée de partis, syndicats et associations, appellent donc à voter un grand OUI à l’initiative d’allègement des primes, soumise au vote le 9 juin.

  • Une vie ici, une voix ici

    Une vie ici, une voix ici

    par Wahba Ghaly, conseiller municipal socialiste

    Imaginez-vous que près de la moitié des habitants de Genève n’aient pas le droit de vote. C’est pourtant la réalité aujourd’hui : Près de 40% de la population genevoise, composée d’étrangers résidant dans le canton est exclue du processus démocratique cantonal. Ces résidents étrangers contribuent pleinement à notre société : ils vivent, travaillent, paient des impôts, fréquentent nos écoles et nos hôpitaux. Ils sont des parents, des voisins, des amis. 

    N’est-il pas intolérable de leur nier le droit de s’exprimer sur des sujets qui les touchent directement, alors que leur participation à la vie de leur commune et de leur canton est totalement légitime, voire appréciée et nécessaire ?

    Le 30 mai, la Commission Migration et Genève internationale du PSG organise une table ronde pour discuter de l’initiative « Une vie ici, une voix ici » qui sera soumise au vote le 9 juin ! L’initiative vise à accorder le droit de vote et d’éligibilité cantonal aux personnes étrangères résidant légalement à Genève depuis au moins huit ans.

    Que la publication de cet article intervienne avant ou après la table ronde, l’objectif demeure le même : informer le public et favoriser un débat éclairé sur l’initiative, il est important de recueillir les différents points de vue sur les enjeux de ce vote historique et de comprendre pourquoi il est essentiel de briser cette injustice.

    L’initiative « Une vie ici, une voix ici » est une chance de rendre notre démocratie inclusive, représentative et juste. C’est l’occasion de renforcer le vivre-ensemble et de construire une Genève plus solidaire et accueillante.

    Pourquoi voter OUI à l’initiative « Une vie ici, une voix ici »qui sera soumise au vote le 9 juin?

    Imaginez une Genève où toutes les personnes qui vivent, travaillent et contribuent à la société depuis des années aient leur mot à dire sur les décisions qui les concernent. C’est l’objectif de cette initiative !

    Accorder le droit de vote aux étrangers n’est pas seulement une question de justice, c’est aussi un choix bénéfique pour notre démocratie. Des études ont montré que les pays et les villes où les étrangers ont le droit de vote ont une meilleure gouvernance et des politiques plus inclusives. En effet, la participation à la vie démocratique est un élément essentiel de l’intégration.

    Loin de constituer une menace, l’intégration des résidents légaux au processus démocratique s’avère comme un levier pour favoriser leur implication! En tenant compte de leur vote nous ouvrons la voie à des décisions éclairées qui reflètent la réalité de notre canton. De plus, cela n’empêcherait en aucun cas les naturalisations. Au contraire, il pourrait les encourager à entamer le processus de naturalisation en leur montrant que Genève est un canton qui valorise leur contribution.

    En votant Oui à cette initiative, nous renforçons non seulement la légitimité de nos institutions démocratiques, mais également la cohésion sociale et le sentiment d’appartenance. Cela n’est pas un affaiblissement de la démocratie, mais plutôt une étape vers une société genevoise plus représentative.

    C’est ensemble, en tirant profit de la diversité de nos parcours, que nous bâtirons un avenir prospère pour Genève.

  • [Résolution] Non à la fuite en avant autoroutière, non au massacre de nos derniers poumons de verdure

    [Résolution] Non à la fuite en avant autoroutière, non au massacre de nos derniers poumons de verdure

    Au nom de la « suppression des goulets d’étranglement », la Confédération étudie actuellement l’élargissement à 7 voies de l’autoroute entre le Vengeron et la douane de Bardonnex. Ce projet d’élargissement serait problématique à plus d’un titre pour notre Ville et ses habitants et habitantes.

    Le projet est décrit par l’Office fédéral des routes (OFROU) comme une « suppression du goulet d’étranglement ». Pourtant, il ressort clairement du rapport technique que cet office prévoit d’ores et déjà une augmentation du trafic dû à « l’attractivité liée à l’augmentation de la capacité offerte », qu’on appelle trafic induit. Les scénarios envisagés dans ce rapport présagent notamment d’une augmentation du trafic entre 3% et 14% par an et une saturation seulement 10 ans après sa mise en service.

    Logiquement, ce trafic supplémentaire va se reporter sur les différentes jonctions et se déverser dans les communes et villes alentour. Pour Vernier, cela signifie encore plus de circulation sur l’avenue Louis-Casaï et les route de Meyrin et de Vernier, qui étouffent déjà sous le trafic.

    C’est une course sans fin et perdue d’avance qui est admise par avance par la Confédération. À chaque augmentation de capacité, on renforce l’attractivité de ce mode de déplacement et on crée de l’engorgement supplémentaire sur les nouvelles infrastructures et aux lieux de départs et de destination des usagers.

    Il est insensé d’alimenter encore cet engrenage qui saturera notre ville, déjà submergée de trafic individuel motorisé. C’est en outre contraire au Plan climat cantonal genevois qui vise à réduire de 40% le trafic individuel motorisé d’ici 2030 et de 80% d’ici 2050.

    Ces objectifs, signés par la Suisse lors de l’accord de Paris sont soutenus par la population. En effet, le 18 juin 2023, la loi climat fédérale a été acceptée par près de 74,49% des votants et des votantes du Canton de Genève. Celle-ci prévoit une diminution de 57% des émissions des transports d’ici 2040 et de 100% d’ici 2050. Atteindre ces objectifs est complètement contradictoire avec toute augmentation de la capacité autoroutière.

    Nous rappelons qu’en 2022 encore, les valeurs limites d’émission prévues par l’Ordonnance fédérale sur la protection de l’air pour l’ozone et les microparticules étaient toujours dépassées. L’étude effectuée par le Service cantonal de l’air est édifiante : selon les données de 2016 à 2018, on estime qu’environ 280 décès, 14 cancers du poumon et 68 AVC par année seraient évités dans la partie suisse du Grand Genève si on réduisait la concentration en particules fines à son minimum. Ce sont aussi 1,2 milliards de francs de coûts de santé qui pourraient être économisés pour le Canton.

    Mais le pire est sans doute l’impact de ces travaux sur notre territoire : selon les plans rendus publics récemment, c’est un véritable massacre qui est attendu sur Vernier : suppression du bois de la Grille entre l’autoroute actuelle et les pétroliers au profit de l’agrandissement de l’échangeur de Vernier, avec la disparition de l’ABARC au passage, doublement de la largeur de l’autoroute, toujours au détriment du bois de la Grille. Et enfin, cerise sur le gâteau, un méga chantier d’élargissement du tunnel de Vernier qui dégradera les magnifiques paysages au bord du Rhône sur 2 kilomètres jusqu’au pont d’Aigues Vertes, et cela pour des décennies !

    L’OFROU, conscient de l’énorme impact de ce chantier sur notre territoire, prévoit de couvrir à terme l’autoroute sur quelques dizaines de mètres supplémentaires. Tout en saluant l’effort, il faut bien qualifier cela de mesurette.

    Ainsi, considérant :

    • L’urgence climatique votée en Ville de Vernier le 3 septembre 2019 ;
    • La loi climat fédérale acceptée par plus de 59 % des votant·e·s suisses visant à atteindre la neutralité climatique d’ici 2050 ;
    • La condamnation récente de la Suisse par la Cour européenne des Droits de l’Homme pour son inaction face au dérèglement climatique ;
    • Les effets dévastateurs du projet d’élargissement de l’A1 sur la pollution atmosphérique et sonore, sur les émissions de CO2, sur la santé des habitant·e·s et sur la préservation de nos espaces naturels ;

    Le Conseil municipal de Vernier déclare :

    • s’opposer à l’extension autoroutière entre Le Vengeron et la douane de Bardonnex ;
    • sa volonté de voir le Conseil administratif réunir les communes concernées afin de mener une opposition concertée à ce projet ;
    • inviter le Conseil administratif à déclarer son opposition à ce projet autoroutier qui contrevient aux objectifs climatiques que la Ville de Vernier s’est fixés et à porter cette position au sein de l’ACG et de l’UVG.

    Cédric BRINER, Pierre BLEIKER, David JUNGO RODRIGUEZ, Barbara LANZILAO, Denis AZIRI, Anne COMPAGNON KAUFMANN, Johan MARTENS, Rexhai XHELADINI, Céline FORNEY, Elisabeth SANTI, Wahba GHALY, Gladys Acosta BRANDRUP et Thibaut JOTTERAND

    Conseiller·ère municipal·e

    Vernier, le 12 mai 2024