votons non à l’initiative contre l’immigration de masse

Le 9 février : votons non à l’initiative contre l’immigration de masse

Ce n’est malheureusement pas la première fois que les Suisse doivent se prononcer sur une initiative qui met en avant l’épouvantail d’une invasion étrangère supposée de la Suisse. Dans les années 70, les tristement célèbres initiatives Schwarzenbach ont voulu limiter la population étrangère à un certain pourcentage. Aujourd’hui l’initiative UDC « contre l’immigration de masse » va dans le même sens, en proposant l’instauration de contingents annuels pour les étrangers. Cette idée est non seulement xénophobe mais aussi nuisible à l’économie suisse.

Les initiants voient les étrangers comme une main d’œuvre à disposition, bon marché et corvéable à merci. Limitation du regroupement familial et mise dans le même sac des demandeurs d’asile, des immigrés économiques et des frontaliers ne sont que des exemples des conséquences d’une acceptation de l’initiative. Veut-on retourner à la politique des saisonniers ? Veut-on refuser des migrants persécutés et victimes de guerre au seul motif qu’on a accueilli assez d’étrangers pour l’année? Les étrangers, célèbres ou anonymes ont façonné notre pays, ne nous privons pas de leur apport.

A travers son initiative, l’UDC attaque également les accords bilatéraux, accords bilatéraux qui ont crée 500’000 emplois en 10 ans. Il ne faut pas nier la pression exercée par la libre circulation sur le marché de l’emploi. Cependant, ce ne sont pas les frontières qu’il faut défendre mais les employés, les salaires et les conditions de travail. Cela passe par des mesures d’accompagnement renforcées, des contrôles efficaces et un salaire minimum. Ce n’est que comme ça que nous combattrons la sous-enchère salariale. Les propositions de l’UDC ne sont que de la poudre aux yeux qui ne réglera pas les problèmes mais créeront un monstre bureaucratique.

Le 9 février, votons non à l’initiative contre l’immigration de masse. Ne nous trompons pas de cible, battons nous pour des conditions de travail respectueuses, pour le respect des droits de l’Homme, à Vernier, ville d’immigration, à Genève, ville des droits de l’Homme, en Suisse pays ouvert au monde !