Auteur/autrice : PS Vernier

  • La dignité doit prévaloir pour chaque habitant

    La dignité doit prévaloir pour chaque habitant

    OPINION de Thierry Apothéloz, Conseiller d’Etat chargé de la cohésion sociale parue le 25 janvier 2021 dans la Tribune de Genève

    Le 7 mars prochain, les Genevois.es seront amené.es à se prononcer sur le référendum contre la loi relative aux indemnisations pour perte de revenus liée au Covid (L 12723). L’argument des référendaires tient en un seul argument: la lutte contre le travail au noir. Derrière cet argument certes recevable se cache un autre but moins avouable: la chasse aux personnes sans statut légal qui font potentiellement partie des bénéficiaires, parmi bien d’autres, de cette loi unique en Suisse, novatrice et ambitieuse proposée par le Conseil d’État.

    Pourtant, à l’heure où l’urgence est devenue humanitaire, il n’est plus temps de regarder la couleur du passeport pour assurer des conditions de vie dignes à celles et ceux qui participent pleinement à la prospérité de notre canton. Sous des conditions strictes de durée de travail et de séjour à Genève, cette loi est en effet destinée à toutes celles et tous ceux que la législation actuelle ne permet pas d’indemniser: personnes ayant cotisé moins d’un an à l’assurance-chômage (pour le chômage), n’ayant pas un taux d’activité d’au moins 20% auprès du même employeur (pour le chômage partiel), ayant des activités intermittentes en dehors du secteur culturel, mais aussi les personnes cotisant valablement à l’assurance-chômage sans pouvoir bénéficier de ses prestations, les indépendant.es qui ne peuvent être déclaré.es comme tel.es, les travailleur/euses du sexe ou encore les étudiant.es pratiquant des petits jobs ponctuels.

    La crise pandémique que nous traversons a eu des conséquences sanitaires dramatiques, accompagnées d’effets dévastateurs sur le plan économique et, bien entendu, sur le plan social. Les longues files d’attente pour des denrées alimentaires aux Vernets, auxquelles nous avons assisté au printemps dernier, sont encore dans toutes les mémoires. Si notre système social, nos assurances et nos filets de sécurité face à l’adversité de la vie protègent plus qu’ailleurs, il faut être conscient que nombreux/ses sont celles et ceux qui passent au travers, en raison de leur statut professionnel ou légal.

    Les millions investis à fonds perdus par la Confédération et les cantons ont permis de limiter la casse, mais une partie de la population échappe à toute forme d’indemnités. Cette aide financière, même si elle arrive avec des mois de retard, est tout bonnement vitale pour l’ensemble des catégories citées plus haut. Rappelons au passage que l’indemnité financière est unique et correspond à 80% de la perte de revenu. Elle servira notamment à rattraper des retards de loyers pour éviter l’expulsion, ou couvrir des frais médicaux pour
    accéder à des soins. Le report de l’entrée en vigueur de la loi, causé par ce référendum, engendre déjà un risque de précarisation aggravée pour des centaines de personnes et d’enfants. Le 7 mars prochain, il nous faudra affirmer une bonne fois pour toutes que toutes les victimes de la crise ont droit à des conditions de vie dignes. Notre cohésion sociale est à ce prix.

  • [MOTION] Déstigmatiser les services sociaux

    [MOTION] Déstigmatiser les services sociaux

    Marie-Rose PÉREZ-MILANO et Jean-Pierre TOMBOLA
    Conseillers municipaux

    En cette période de pandémie, nous constatons malheureusement une augmentation de la précarité dans notre commune. Cette précarité s’étend désormais à une nouvelle partie de la population qui est touchée de plein fouet : des personnes, qui jusqu’à présent n’avaient jamais eu besoin de recourir aux aides de la Ville de Vernier, ni à ses services sociaux, se retrouvent dans une situation financière et sociale dramatique.

    Certain.e.s Verniolan.e.s ont une image négative des services sociaux de proximité, et surtout des conditions d’accès qui leur paraissent très élevées par rapport à leur situation personnelle.

    Plutôt que de demander de l’aide dès que leur situation devient critique, et par crainte du jugement des pairs, des habitant.e.s laissent leur situation empirer, jusqu’à ce que celle-ci soit à tel point catastrophique et hors de
    contrôle.

    Afin de prévenir plutôt que guérir, nous souhaitons que la Ville de Vernier facilite l’accès et la compréhension de nos services sociaux auprès de la population. Pour que les Verniolan-e-s puissent facilement savoir auprès de
    qui s’adresser dans telle ou telle situation.

    Par ces motifs, le Conseil municipal de Vernier invite le Conseil administratif :

    • à créer une ou plusieurs capsules vidéo explicatives, éventuellement dans plusieurs langues, qui pourraient être
    • disponibles sur le site de la commune, les réseaux sociaux et/ou tout autre support jugé adéquat.
  • [QUESTION ÉCRITE] Apprentissage : quelle situation?

    [QUESTION ÉCRITE] Apprentissage : quelle situation?

    En pleine crise du Covid-19, la crainte de voir le nombre d’apprentissages proposés par les entreprises est importante. En effet, en période d’incertitude, ces entreprises peuvent, assez logiquement, hésiter à engager des apprenti-e-s.

    Dans ce cadre, le rôle moteur des administrations publiques est essentiel. La Ville de Vernier forme beaucoup d’apprenti-e-s dans des métiers variés. Cependant, il serait intéressant de savoir quelle est la situation actuelle afin de connaître les éventuelles possibilités d’aller plus loin dans l’engagement d’apprenti-e-s à la Ville de Vernier.

    Dès lors, le Conseil administratif pourrait indiquer :

    • Combien d’apprenti-e-s sous contrat à la Ville de Vernier ?
    • Quels sont leur répartition dans les services ?
    • Quel pourcentage cela représente-t-il eu égard à l’ensemble du personnel verniolan ?

    Fabrice Ambert, Andrés Revuelta
    Conseillers municipaux